Codex du Temps « Tempus Draconis » - Premier Fragment
On ne sait pas vraiment ce qui apparut en premier : le Monde ou les Dragons ... ? Peut-être ces derniers naquirent-ils des cieux célestes, ou des entrailles de la terre. Peut-être, aussi, créèrent-ils le monde, entre leurs griffes, de leur coeur flamboyant... La tradition d'un certain peuple veut que les Dragons eurent été nos dieux, à tous, et forgèrent nos existences. Ce qu'il advint ensuite, nul ne le sait. Sont-ils morts ? Sont-ils quelque part dans ce monde, sommeillant, attendant leur heure ?
D'anciennes tablettes corroborent cette version, mais qui peut avoir confiance en les textes d'anciens fanatiques ? Sur du granit, on peut lire les noms de ces dragons :
Il y avait le Dragon Vert de Malachite, Selev'Und le bien nommé, symbolisant la terre, la pensée concrète. Il initia les premiers Arkéens, leur donnant la vigueur physique essentielle à la survie, l'obstination et la volonté, leur infusant par erreur, ou non, le lunatisme et le matérialisme, l'amour inconsidéré de ses propres biens.
Horzaan fut le Dragon Jaune d'Hessonite, pierre solaire. Sa lumière éveilla la sagesse et la pureté d'âme des Arkéens. La connaissance et la curiosité furent leurs principales qualités, alors que, lentement, ils apprenaient l'intolérance et s'empâtaient physiquement.
Le Dragon Lëhen, d'Hauyne offrit ensuite aux Arkéens le sommeil, et les rêves, et l'imagination. Ils écrirent les contes, s'étourdirent, perdirent de leur jugement et de leur neutralité, bercés par des histoires inventées, par la fatigue aussi.
Flamyara, Rougeoyant Dragon de Jaspe éveilla la fouge, l'amour et la volonté de leurs coeurs opprimés. De lui, probablement, naquit la guerre, issue du manque de contrôle, de la colère, de l'emportement propre aux Arkéens. Mais les liens familiaux aussi, l'amour de la mère, la fraternité.
Le Dragon Blanc Celestine, Rayït, posa alors sa patte sur l'esprit des Arkéens. Il leur offrit la force mentale, la volonté de se dépasser soi-même. La perfection en toute chose, au risque de dénigrer les autres, et la médecine, le soin des autres, l'entraide.
Et enfin, sur ce qui est aujourd'hui Ilos, se posa la pâte du Dragon Noir de Schorl, Ityldyn. Lui offrit aux Arkéens l'esprit de l'équilibre, celui aussi de l'opposition. Il leur apprit à refuser ce que l'on ne désirait pas, au risque de s'autodétruire soi-même, de faire preuve d'égoïsme et de violence. Abnégation pour un tout, jusqu'au boutisme s'il le fallait.
On raconte aussi que la mère des Dragons, la Grande Dragonne du Sang, donna la vie à ses enfants. Tant de puissance à créer l'aurait alors épuisée, et elle serait morte, ses os formant la terre. Une chose est sûre : les Dragons créèrent les Arkéens, et les autres races pour les servir. Ils donnèrent aux Arkéens le don de magie, à d'autres rien du tout.
D'anciennes tablettes corroborent cette version, mais qui peut avoir confiance en les textes d'anciens fanatiques ? Sur du granit, on peut lire les noms de ces dragons :
Il y avait le Dragon Vert de Malachite, Selev'Und le bien nommé, symbolisant la terre, la pensée concrète. Il initia les premiers Arkéens, leur donnant la vigueur physique essentielle à la survie, l'obstination et la volonté, leur infusant par erreur, ou non, le lunatisme et le matérialisme, l'amour inconsidéré de ses propres biens.
Horzaan fut le Dragon Jaune d'Hessonite, pierre solaire. Sa lumière éveilla la sagesse et la pureté d'âme des Arkéens. La connaissance et la curiosité furent leurs principales qualités, alors que, lentement, ils apprenaient l'intolérance et s'empâtaient physiquement.
Le Dragon Lëhen, d'Hauyne offrit ensuite aux Arkéens le sommeil, et les rêves, et l'imagination. Ils écrirent les contes, s'étourdirent, perdirent de leur jugement et de leur neutralité, bercés par des histoires inventées, par la fatigue aussi.
Flamyara, Rougeoyant Dragon de Jaspe éveilla la fouge, l'amour et la volonté de leurs coeurs opprimés. De lui, probablement, naquit la guerre, issue du manque de contrôle, de la colère, de l'emportement propre aux Arkéens. Mais les liens familiaux aussi, l'amour de la mère, la fraternité.
Le Dragon Blanc Celestine, Rayït, posa alors sa patte sur l'esprit des Arkéens. Il leur offrit la force mentale, la volonté de se dépasser soi-même. La perfection en toute chose, au risque de dénigrer les autres, et la médecine, le soin des autres, l'entraide.
Et enfin, sur ce qui est aujourd'hui Ilos, se posa la pâte du Dragon Noir de Schorl, Ityldyn. Lui offrit aux Arkéens l'esprit de l'équilibre, celui aussi de l'opposition. Il leur apprit à refuser ce que l'on ne désirait pas, au risque de s'autodétruire soi-même, de faire preuve d'égoïsme et de violence. Abnégation pour un tout, jusqu'au boutisme s'il le fallait.
On raconte aussi que la mère des Dragons, la Grande Dragonne du Sang, donna la vie à ses enfants. Tant de puissance à créer l'aurait alors épuisée, et elle serait morte, ses os formant la terre. Une chose est sûre : les Dragons créèrent les Arkéens, et les autres races pour les servir. Ils donnèrent aux Arkéens le don de magie, à d'autres rien du tout.
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