Les Chroniques d' Ilos

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    Contes et Légendes Alarjaiens.

    Astrid des Blizzards
    Astrid des Blizzards
    Souveraine d'Alarjan


    Messages : 105
    Date d'inscription : 09/05/2009

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    Contes et Légendes Alarjaiens. Empty Contes et Légendes Alarjaiens.

    Message  Astrid des Blizzards Dim 24 Mai - 15:25

    Les Contes et Légendes d'Alarjan sont des histoires courtes que l'on raconte aux enfants, pour leur apprendre les valeurs nécessaires à la survie. Vous pouvez en faire référence dans vos rp, dans votre histoire ou autre. Vous pouvez les prendre pour vos propres forums, à partir du moment où vous signifiez vos sources (soit ici), mais bon, ça m'étonnerai ^^.
    N'hésitez pas à m'en proposée, je les posterai en signifiant l'auteur !



    Le Fantôme du Sommeil de Lame


    Il était une fois un guerrier comme en font les femmes de notre peuple : bâti pour le combat, capable de porter une épée dans chaque main. Il possédait en outre le savoir de la chasse, de la traque et du pistage, même sur les déserts de cailloux. Il était fort et courageux, avait passé les rites de chez lui qui consistent à rester deux jours durant pieds nus, et vaquer normalement à ses tâches. Si les pieds ne gèlent pas, le garçon est fort et mérite de vivre, si ses pieds gèlent et qu'il faut les lui couper, sa tête tombera avec. Il faisait la fierté de ses parents, enfant, et aurait fait un époux comme il faut pour toute femme une fois adulte. Mais le temps passait, et il ne se mariait pas. Vint un temps où son manque d'assiduité à trouver une femme et à perpétrer sa force lassa les habitants de son clan, qui l'exclurent et lui ordonnèrent de ne revenir qu'une fois le bracelet d'ivoire au poignet (car c'est ainsi qu'en ces temps, on marquait ses épousailles).

    Il partit donc un matin d'été doux, avec seulement ce que nécessitait un petit voyage. Il erra plusieurs semaines, entre landes de pierres, montagnes et forêts profondes, l'oeil vif et l'oreille aux aguets. Il advint une nuit où le froid était mordant, même pour un homme comme lui, ce qui le força à trouver l'abri d'un arbre creux. Là, dormant à moitié, lui parvint la rumeur d'une voix féminine, qu'il écouta quelques instants en silence tant le ton était beau et la parole promesse de victoire. Il sortit en silence de son abri, et se dirigea vers la source de cette chanson. Au coeur de la tourmente, il trouva une Alarjaienne des collines de Snùr, descendu en ces terres pour trouver un croc de Chien des Glaces, nécessaire à la confection d'une potion de fertilité. Elle était assise sur une pierre et se baignait les pieds dans un ru glacé, ayant brisé de ses mains la couche de verglas qui le recouvrait. A son cou pendant le précieux ivoire, encore maculé de la bave du prédateur auquel elle l'avait arraché.

    Lorsqu'elle entendit le bruit des pas du guerrier, elle se retourna vivement, la main sur sa dague. Elle était habillée d'hermine et de peau de phoque, de fourrures diverses et variées, et ses bottes en cuir reposaient tranquillement à côté d'elle. Jugeant probablement le guerrier comme menace mineure, elle se détendit.

    " J'ai entendu votre chanson " dit le guerrier, " et j'aurai aimé que vous continuez pendant que je me baigne aussi les pieds. "

    Il s'avança prudemment, sous le regard inquisiteur de la jeune femme et s'assit non loin d'elle. Il enleva ses bottes, brisa du talon la glace et plongea ses pieds dans l'eau glacée. L'eau engourdit ses douleurs. Il remarqua alors que sa beauté était grande, et qu'il aurait bien aimé avoir cette femme vaillante pour épouse. Mais alors qu'il regardait le ciel, et qu'elle reprit sa chanson, une douleur vive naquit à sa gorge. Il baissa les yeux et vit que son sang coulait, égorgé qu'il était. Levant un regard d'étonnement pur sur la jeune femme, il entendit ceci :

    " Un homme sans arme est comme un enfant souffreteux : il mérite la mort. " L'homme se rendit alors compte qu'il avait en effet oubliée son épée dans l'arbre creux. " Un homme sans arme qui entend la voix d'une Tisseuse de Silence dévoilée est un fou inconscient qui mérite aussi la mort. Puissent les esprits tourmenter ton corps. "

    Alors qu'il tombait en arrière, agonisant lentement, l'homme vit en effet que sous les fourrures opulentes se trouvait l'habit caractéristique des Tisseuses de Silence, et il accepta sa mort comme on accepte une punition lorsque l'on a fait une faute.

    Retiens bien la morale de ce conte, mon enfant. Toi qui marche sans arme dans la tourmente, ne prêtes pas attention à la voix de la Tisseuse de Silence dévoilée, morte emportée par le fleuve glacée. Si jamais le son de sa chanson te parvient, fuit, et dors sur ta lame, de crainte qu'elle ne te la vole.

      La date/heure actuelle est Dim 19 Mai - 21:30